Le torii (鳥居) est un portail traditionnel japonais que l’on trouve généralement à l’entrée des sanctuaires shintoïstes. Il symbolise la transition du monde profane au monde sacré, marquant une frontière invisible entre le terrestre et le divin. Sa structure simple et élégante est devenue un symbole iconique du Japon et de sa culture religieuse.
Les origines du torii remonteraient au Xe siècle, avec des formes primitives beaucoup plus simples que les structures actuelles. On pense qu’ils dérivent des portes des sanctuaires impériaux et des portes des temples bouddhistes. Au fil du temps, le torii s’est développé pour devenir un élément architectural unique et distinctif du shintoïsme.
Generalement, un torii est composé de deux piliers verticaux (hashira) surmontés d’une poutre horizontale (kasagi) et d’une autre poutre transversale plus petite (shimagi). La forme du torii rappelle un perchoir à coq, symbole du soleil levant et de la divinité shinto Amaterasu. La couleur rouge vermillon, la plus courante, représente la pureté et la protection contre les mauvais esprits.
Il existe différents types de torii, dont les plus courants sont :
- Myōjin-torii: Le type le plus simple et le plus commun, avec des piliers droits et des poutres horizontales droites.
- Ryōbu-torii: Les piliers et les poutres horizontales sont légèrement incurvés.
- Kasuga-torii: Un torii à piliers épais et à poutres horizontales incurvées vers l’extérieur.
- Hachiman-torii: Un torii simple avec une poutre transversale supplémentaire en forme de triangle.
Torii Célèbres
- Torii flottant du Itsukushima-jinja à Hiroshima, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
- Grand Torii du Fushimi Inari-taisha à Kyoto, avec ses milliers de torii vermillons menant au sommet de la montagne Inari.
- Torii de bronze du Kiyomizu-dera à Kyoto, un exemple unique de torii en bronze.
- Torii du Sanctuaire Meiji à Tokyo, un torii en pierre massif symbolisant la modernité du Japon.